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Blog d'HABEO Art et Estampes

Marché aux chevaux à Alger, A. Besnard (1849-1934)

25 Septembre 2008 , Rédigé par Hughes Brivet Publié dans #Autour d'une Estampe


Eau-forte originale ; La feuille h. 200*277mm, au TC 139*207, au CP 161*221 ; Monogramme dans la planche en haut à gauche ; Sous le Trait Carré, à gauche « P. A. Besnard pinx », à droite « Salon du Champ de Mars », en dessous « Eau-forte de l’Artiste », en bas « Gazette des Beaux-arts » et « Imp. A. Clément Paris ».

Hist. ; Publiée par la Gazette des Beaux-arts d’août 1895.

Bibl. ;

  • Roger Marx, Gazette des Beaux-arts, août 1895, p.108.

« … Marché aux chevaux où fines cavales de pur-sang, impatientes et nerveuses, piaffent et hennissent… L’Algérie révélée par M. Besnard n’offre rien de comparable à celle des anciens peintres qui mettaient aux prises les couleurs violentes, heurtées, les grandes masses d’ombre et de soleil, c’est une Algérie vue au travers d’une transparence buée, toute en reflets et en nuances vaporeuses, exquises… »

  • Albert Sarraut, L’Artiste, 1895, pp.241-258.

« Ceux qui ont quelque temps vécu dans la splendeur chaude de l’atmosphère algérienne pourraient certifier la véracité du récit de M. Besnard. Le Marché aux chevaux, le Port sont des transcriptions fidèles, de loyaux compte-rendus, écrits, il est vrai, avec la belle franchise d’un conteur dédaigneux de retrancher le détail brutal qui peut choquer, mais sans hyperbole, et sans vaine emphase. M. Besnard est servi par l’acuité d’une vision à qui rien n’échappe, et qui démêle, en outre, de façon décisive, la caractéristique des êtres et des choses. Témoin ce Marché où l’indolence hautaine de l’Arabe et la fierté de son fidèle coursier sont exprimées avec une justesse surprenante ».

  • Claude Roger-Marx, La gravure originale au XIXe siècle, Somogy, Paris, 1962, p.154.

« Usant des effets de contre jour qui lui sont chers, le peintre, avec un brio et une aisance rares,… arrive, par la collaboration de tailles vigoureuses et d’indications ténues, par l’adjonction de travaux à la pointe dont les barbes mêlent des noirs soyeux aux noirs plus francs de l’eau-forte, à créer une symphonie miroitante,… le sens du plein air (Le Marché aux chevaux d’Alger)… »

 

Peintre académique, graveur à la pointe sèche, aquafortiste, Paul Albert Besnard est né le 2 juin 1849 à Paris de parents artistes. Elève de Jean-François Bremond, d’Alexandre Cabanel et de Sébastien Cornu, il remporte le grand Prix de Rome de peinture en 1874 sur le thème « Mort de Timophane, tyran de Samos », et, lors de son séjour à Rome il épouse le sculpteur Charlotte Dubray, fille du sculpteur Gabriel-Vital Dubray. P. A. Besnard quitte Rome pour Londres en 1879 et  s'installe en Angleterre jusqu’en 1884, exposant à la Royal Academy de Londres. Il y rencontre Alphonse Legros qui l’initie à la gravure sur cuivre. De retour en France, P. A. Besnard contribue à la décoration de nombreux monuments parisiens et préside la Société des Peintres Graveurs créée par Bracquemond et Guérard. Il est nommé, en 1913, directeur de la Villa Médicis à Rome et, en 1922, directeur de l’École des Beaux-arts. Le 27 novembre 1924, il devient le premier peintre à être élu à l’Académie Française depuis 1760. P. A. Besnard décède à Paris le 4 décembre 1934.

 

Outre cette gravure tirée pour la Gazette des Beaux-arts, P. A. Besnard a fourni « Tristesse » (1887), « Mes enfants » (1890), « Etude » (1905), « Femme nue » (1911). Il écrit également un article « Salon de 1897 à la Société Nationale des Beaux-arts » (1897). La Gazette des Beaux-arts lui consacre un article en 1905 « Artistes contemporains – Albert Besnard » (pp.41-56, 153-167) sous les  plumes de Georges Lecomte & Henry Hymans ainsi qu’en 1911 « Le symbolisme dans l’œuvre d’Albert Besnard » (pp.437-454) sous la plume de Paul Adam. Elle publie, également, des eau-fortes – de R. de Los Rios d’après « Portraits de Mlles D… » (1890), de Charles Coppier d’après « Le Portrait de madame Roger Jourdain » d’Albert Besnard (1900) ainsi que des héliogravures - « Le Portrait de Mme X… » (1901) « Femme qui se chauffe » (Chauvet 1905) -, des photogravures - « Portrait » (1902) « Un flamenco » (1905).

 

Voir notre Catalogue des oeuvres disponibles, des ventes de gravures de Besnard peuvent être en cours.

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