Contribution pour une iconographie du père Gaschon à Ambert
Une gravure sur bois trouvée dans une brocante a éveillé notre curiosité sur le sujet, le père François Gaschon (Auzelles (Puy-de-Dôme) 30 août 1732 † Ambert 28 novembre 1815), et l’iconographie qui l’entoure. Nous ne nous attarderons pas sur la biographie de ce missionnaire dont la vie a été décrite par l’écrivain auvergnat Henri Pourrat[1] (Ambert 7 mai 1887 † 16 juillet 1959), et un site étant consacré au vénérable père Gaschon. Nos recherches ont permis d’établir l’inventaire non exhaustif suivant[2] :
À Ambert, Chez Seguin, imprimeur-libraire (1817). (Photographie d’un original provenant des archives de l’hôpital d’Ambert. Cl. Randol).
Antoine Charles François Barthélémy Seguin (Ambert 9 juin 1817 d’un père imprimeur † ?) obtint son brevet de lithographe le 24 août 1840. Son père lui transmet ses brevets d'imprimeur en lettres et de libraire pour Ambert le 19 février 1842 alors que la situation de l'imprimerie est critique. En 1845, le père est en prison, le fils en fuite et les trois brevets sont cédés au riomois Pierre Perissel le 26 juillet1845. Seguin fils contestera ensuite la vente tandis que sa mère en réclame l'exécution, mais la justice en établira la validité. Bibl. : Archives Nationales F18 2037, ELEC19. EGULLION p196. (Voir imagerie du père Gaschon)
Compositeur, Pierre Perissel (Riom 28 mars 1808 d’un père propriétaire † 29 juin 1872) travaille dans diverses imprimeries parisiennes. Après avoir demandé sans succès un brevet pour La Villette, refusé en 1839 et en juin 1840, il traite le 26 juillet1845 les trois brevets d’imprimeur, lithographe et libraire avec Antoine, Charles, François, Barthélémy Seguin. Bien que le Préfet considère qu'Ambert offre peu de perspectives et alors que l'épouse de Seuin réclame l'exécution du traité, il donne un avis favorable à la demande de Perissel parrainé par le normand Achille Baudouin (Rouen 10 décembre 1807 † ?) & François Lacour d’origine auvergnate (Clermont-Ferrand 30 mai 1808 † ?). Créateur du Mémorial d’Ambert (septembre 1844), il exercera jusqu’à sa mort en 1872. Sa veuve lui succèdera. Bibl. : Archives Nationales F18 2037, ELEC19 ; EGULLION p196 (A.D. 8 BIB 1087).
Gravure sur bois en couleurs (la feuille, 38*31 cm) de la fabrique de Pellerin, imprimeur-libraire, à Épinal (Image sur Gallica). [BNF, département Estampes et photographie, FOL-LI-59 (1), Images d'Épinal de la Maison Pellerin (Tome 1, 1810-1836)]. (Cl. Randol d’un exemplaire du retirage sur papier d’Ambert pour les Amis du Père Gaschon).
A Montbéliard, chez Decker. (Réf. : Bibliographie de la France du 2 septembre 1820, n°591, ImofFr n°11202). Les dépôts à BdF indiquent une activité pour cet imprimeur entre 1820 et 1836.
Reproduite par les Amis du Père Gaschon d’après une reproduction sur feuille volante (Arch. Dioc. 7 G 15).
Seconde image publiée par Pellerin à Épinal en 1826 et signée F.G.
A Nancy, chez Labouré. (Réf. : Bibliographie de la France du12 avril 1826, n°258, ImofFr n°16157). Les dépôts à BdF indiquent une activité pour cet imprimeur entre 1825 et 1833.
Lithographie, à Lyon, chez Brunet. (Réf. : Bibliographie de la France du 7 septembre 1839, n°831, ImofFr n°30091).
Papetier, Horace, Antoine Sastre dit BRUNET (Lyon 2 février 1781 d’un père était tailleur † ?) dépose en 1816 un brevet pour fabriquer des livres et registres à dos flexible et s’installe au 4, rue du Garet à Lyon. Lors de sa demande de brevet de lithographe (26 juin 1821), il joint à son dossier un certificat de capacité signé d'Engelmann qui atteste que Brunet « a passé dans les ateliers le temps nécessaire pour se familiariser avec tous les procédés lithographiques…qu'il est instruit et parfaitement en état de monter un établissement de ce genre, lui ayant communiqué toutes le recettes et tous les moyens" qu'il emploie lui-même ». Il transfert son imprimerie « H. Brunet et Cie » au 44, Grande rue Mercière en 1830. L’année suivante, il demande en vain un brevet d'imprimeur en lettres ;; il ne l'obtiendra que le 10 août 1837 en reprenant le brevet de l'imprimeur Mistral. En 1839, il déménage au 11, rue Sainte-Catherine. Condamné à 3 000 F d'amende (réduite des deux tiers à la demande du Préfet pour ne pas ruiner ce père de famille), en février 1840, pour défaut de déclaration et de dépôt de la Prophétie de l'abbé Fraisier, il imprime, de mars à septembre 1845, L'Écho de la fabrique avant qu'elle ne devienne la Tribune lyonnaise. À cette date, la raison sociale de l'imprimerie est « Brunet, Fonville et Cie » ; son apprenti puis gendre, le peintre paysagiste Nicolas Victor Fonville[3], étant devenu son associé. Le 29 janvier 1847, son fils Jean Guillaume Sastre dit BRUNET (Lyon 19 mars 1822 † ?) lui succède. Bibl. : Archives Nationales F18 2061 ; INPI, 1BA6256, Livres et registres à dos flexible ; Bibliothèque municipale de Lyon, fonds Coste ; ELEC19.
Selon Les Amis du Père Gaschon, citant le témoignage de Sœur Saint-Méry, lors de l’ouverture de la tombe du Père vers 1850 un dessin, aujourd’hui disparu, du visage fut fait et « Toutes les images faites à partir de cette époque donnent manifestement une interprétation de ce dessin, semble-t-il ».
Ouvrage de l’abbé Jean-Baptiste Preyssat édité en 1856.
Reproduit comme image de dévotion (125*81 mm) par l’imprimeur Migeon à Ambert ; au verso le texte de l’ancienne prière, avec imprimatur de 1925 (Décrite par Les Amis du Père Gaschon).
Selon Les Amis du Père Gaschon, le dessin de 1850 aurait servi comme modèle à la réalisation de bustes en plâtre en 1866.
Lithographie imprimée en 1866, chez S. Clappié à Lyon, avec une autre non décrite par Les Amis du Père Gaschon. Le buste du Père a été repris en médaillon pour une image de dévotion éditée en 1908 par Faron à Rome (Décrite par Les Amis du Père Gaschon), et, en 1911 par Migeon à Ambert. Reproduite en HT dans l'ouvrage Un Sanctuaire de Marie en Bourbonnais Notre-Dame de Banelle par l'abbé Joseph Gaud, curé-doyen d'Escurolles (2ème édition, Paris, Imprimerie J. Mersch, 1913, 80 p.) en illustration de la vie du missionnaire de Banelle (p. 45-50).
Savoyard naturalisé le 1er mars 1847, Michel Maurice Clappié (Bessans (Savoie) 18 octobre 1800 † 1874) reprend l'imprimerie et le brevet de sa belle-sœur Louise Bonnebouche veuve Pérachon, le 08 mai 1847. À Son décès, sa veuve Marie Clappié née Pérachon lui succède du 30 janvier 1874 à sa mort en 1880. Le 10 janvier 1880, leur fils Sébastien Clappié (Lyon 27 mars 1827 † ?) reprend l’activité de production d'images populaires sise 13, rue de Jussieu à Lyon. Bibl. : Archives Nationales (F18 2054, F18 2059, F18 2276) ; ELEC19.
Eguillon (p.270) cite un Joseph Migeon, imprimeur libraire à partir de 1880 qui, installé avenue du Pont à Ambert, édita jusqu’en 1915 L’écho de la Dore ; ainsi qu’un Louis Migeon imprimeur au 11 avenue Maréchal Foch.
Lyon, imp. lith. Tournier, Soulier aîné. (Réf. : Bibliographie de la France du 27 novembre 1869, n°1316, ImofFr n°89261).
Auguste Tournier (Saint-Martin-du-Mont (Ain) 18 mai 1836 d’un père notaire † ?) reprend, le 26 janvier 1864, les brevets de lithographe et de taille-doucier de son beau-père et associé Antoine Pintard (Nîmes (Gard) 16 mars 1802 † ?). En 1866, son établissement est signalé au 2 rue de l'Annonciade à Lyon. Le 21 février 1867, il reprend le brevet d'imprimeur en lettres de Jean, Charles, Louis Labasset (Lyon 24 février 1832 † 28 janvier 1907). Bibl. : Archives Nationales F18 2061 ; ELEC19.
Image de dévotion imprimée par L’Imagier de Notre-Dame F. Bost à Nancy, avec imprimatur du 3 Février 1925 par l’Évêque de Clermont † François. Le portrait est celui peint de l’hôpital d’Ambert (ci-après).
Portrait peint en médaillon du Père Gaschon, conservé dans la chambre du Père à l’hôpital d’Ambert (décrit par les Amis du père Gaschon et photographié par Ph. Souteyrand).
Image de dévotion (125*80 mm) imprimée par Migeon à Ambert pour un dépliant de 4p. (Décrite par les Amis du père Gaschon) ; reprise dans un format différent en 1938 pour le « Souvenir de la Mission (20 Mars – 17 Avril 1938) et du Jubilé Marial / Le B. Père Gaschon ».
20e siècle. Bois rehaussé (la feuille non ébarbée, 26*21 cm). Au-dessus du sujet (170*102 mm) « Le père Gaschon », en dessous dans le sujet « d’heureuse mémoire », sous le sujet « - Qui est-ce qui t’a sauvé, dijas-me, petitounet… / - Jésus, mon Païre. », en bas à droite « Hospice d’Ambert ».
Le dépliant indiquent les noms des missionnaires de N.-D. de la Salette venus pour cet événement ainsi que ceux du clergé paroissial La reproduction photographique (148*104 mm) qui porte la mention en lettres gothiques, en bd , « L’Imagier / de Notre-Dame / F. Bost » est à rapprocher de « Image 1930 (?), Seguin à Ambert ».
Portrait du Père Gaschon conservé dans la sacristie de l’église d’Ambert (décrit par les Amis du père Gaschon).
[1] « L'exorciste, vie de Jean-François Gaschon p. m. » Albin Michel, Paris 1954
[2] les Amis du Père Gaschon décrivent huit pièces qui sont reprises et mentionnées dans la présente liste.
[3] Élève de Thiérriat à l'École des Beaux-arts de Lyon, il a épousé la fille de Brunet, Joséphine, en janvier 1830.