Le château de Châteldon vu par les peintres
À la limite du Bourbonnais, situé dans le Puy-de-Dôme, Châteldon a été prisée par les artistes du 19e siècle et du début du 20e. Nous avons recensé, à ce jour, quarante-huit œuvres sur la ville[1] ; non comprises les nombreuses vues des environs : Gironde, Gravenoire, Lachaux, La Roche, Montpeyroux, Ris, Tapon, le Vauziron ... Les sujets représentés sont majoritairement des vues diverses (dix-neuf), des rues (douze), des bâtiments ou monuments (neuf). À noter, une seule scène de genre rustique montrant une « Bergère fileuse à Châteldon ». En l’état, les vues de l’Établissement thermal et du château ne représentent que dix pour cent de cette production iconographique. Construction du XIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques (1926), le château a été acquis en 1933 par Pierre Laval[2] (Châteldon, 28 juin 1883 † Fresnes (Seine), 15 octobre 1945) et appartient[3] actuellement à la Fondation Josée-et-René-de-Chambrun.
- (1879) « Château de Châteldon ». Dessin de Henri Rouart. (4ème Exposition impressionniste[4] (1879), 28 avenue de l'Opéra à Paris, n°217). Élève de Corot et de Millet, ami d’Edgar Degas, polytechnicien, mécène, Stanislas-Henri Rouart (Paris, 1833 † 2 janvier 1912) participe à sept des huit expositions du groupe impressionniste. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (67e division) à Paris.
- (1885) « Le château de Châteldon (Puy-de-Dôme) ; vue prise du ravin de Gironde ». Peinture de Bellel (SAF, n°192). Élève du peintre et lithographe Pierre Justin Ouvrié, dit Justin Ouvrié (1806 † 1879), ami de Prosper Marilhat dont il a interprété trois œuvres orientalistes, Jean Joseph François Bellel (Paris, 28 janvier 1816 † 1898) expose au Salon de 1836 à 1890. En 1840, il y présente ses premiers paysages auvergnats[5]. Médaillé de 1ère Classe en 1848, il est reçu chevalier de la Légion d’Honneur en 1860. Le 19 mars 1892, Bellel met en vente à Drouot[6] sous le marteau de Me Léon Tual cent trente tableaux et fusains. Bibl. : Bellier, vol. 1, p. 66 ; HBNIII ; NCAUV ; Vitoux88, p. 183-186.
- (sd <1887) « Châteldon, château, fenêtre ». Crayon sur papier contrecollé en plein, élément d’un album composé de 65 feuillets comportant plusieurs croquis, études et relevés par l’architecte Victor-Marie-Charles Ruprich-Robert (Paris, 1820 † Cannes, 1887), dim. : 140*151 mm ; Inscriptions au crayon : en hd Chateldon château Puy de Dôme, en bm Fenêtre. Coll. Musée d’Orsay à Paris suite Don de la famille en 1981.
- (sd) « Château de Châteldon ». Bois en coul. par Paul Devaux (Vesse[7], 28 mai 1894 † Vichy, 25 mars 1949). Monogrammé dans la planche en bd, au crayon sous le TC titré à g & contresigné à d. Dim. : au TC (coins arrondis) 170*131 mm. Coll. Alain Devaux. Paul Devaux présente aux Indépendants de 1932 un bois titré « Vieille rue de Châteldon » au prix de 200 fr l'épreuve (n°1144a).
- (1891) « Châteldon. Le château ». Dessin par Ernest Delaigue, Sbg illustrant l’article « Notes sur Châteldon », Annales Bourbonnaises, 1891, p. 369. Ernest Delaigue (1849 † 1923), érudit bourbonnais et maire de Saint-Menoux, a dirigé la revue Annales Bourbonnaises.
- (1934) « Châteldon (Puy-de-Dôme), demeure de M. le Président P. L. » [demeure de M. le Président Pierre Laval], peinture de Marguerite Nectaire-Phelip présentée sous le n°1825, et indiquant son domicile : 25, rue Jean Dolent à Paris. Native d’Orcet, Mme Marguerite Nectaire-Phelip expose au Salon des Artistes Français.
[1] Soit près de neuf pour cent des 565 œuvres inscrites à notre Essai d’un catalogue iconographique du Livradois Forez.
[2] Ci-joint un des portraits charges de Laval dessinés par Jean Périssel dit J. Sel (Vichy, 6 mars 1917 † Cannes, 28 juillet 1989), fils de Léon Périssel propriétaire du Fidéle Berger à Vichy (angle de la rue Wilson et de la rue Sornin) réalisa plusieurs dessins humoristiques alors qu’il était carabin dans les années 30 jusqu’à la fin de la guerre. Il exerça ensuite la profession de médecin rhumatologue, d’abord à Vichy puis à l’Alpe d’Huez, sans cesser toutefois de peindre ; sa fille Jeanne, également médecin, précise qu’il signait alors « LESIRE » soit Perissel en verlan sans le P. Coll. Hughes brivet habeo alcesteart.com
[3] Reconnue d’utilité publique le 19 octobre 1959, elle possède également à Châteldon la Maison Sergentale et l’ancienne pharmacie.
[4] Lors de cette exposition, Rouart présente cinq autres vues d’Auvergne : « Royat dans son nid » (Peinture, n°206), « Château de Tour-Noël [sic] » (Dessin, n°214), « Royat » (Dessin, n°215), « Châteldon ». (Dessin, n°216), « Thiers » (Dessin, n°218)
[5] À ce jour, notre catalogue Bellel compte quarante-neuf numéros, de 1840 à 1898, en rapport avec Châteldon et ses environs.
[7] Ancien nom de la commune de Bellerive-sur-Allier, près Vichy.
Cet article est une compilation de notices incluses dans un ouvrage entrepris lors du « confinement » : Essai d’un Dictionnaire des Artistes et Peintures en Livradois Forez. Toute référence à cette publication est libre SOUS CONDITION de la mention © hughes brivet – alcesteart.com. SI VOUS POSSEDEZ DES ŒUVRES SUR LA REGION DE THIERS – AMBERT ou D’ARTISTES ORIGINAIRES OU AYANT VECU DANS CETTE REGION, MERCI DE NOUS CONTACTER.