Pierre Tullon berger auvergnat, peintre parisien
(Gelles, 6 novembre 1851[1] † ?)
Fils d’un aubergiste de Gelles (Puy-de-Dôme), modeste berger des Combrailles, Pierre Tullon, entre en 1874, sur les conseils de Tamisier[2], à l’École des Beaux-Arts de Paris dans les ateliers d'Isidore Pils (1815 † 1875), et Timbal[3], et reçoit également des conseils d'Henri Lehmann (1814 † 1882) ; Bardoux et le Conseil Général du Puy-de-Dôme lui octroie une bourse d’étude. Tullon participe huit fois au Salon entre 1879 et 1890 avec dix envois.
- (1879) « Nature morte ». Peinture (Salon, n°2882. Élève de Pils et de Lehmann. Dom. : 9, place du Collège-de-France, Paris).
- (1879) « Portrait de M. J. T... ». Dessin (Salon, n°4675. Id.).
- (1880) « Portrait de Mme B... ». Peinture (SAF, n°3696, 65*54 cm. Id.).
- (1880) « Portrait de M. T... ». Dessin (SAF, n°5934. Id.).
- (1881) « Une jeune Auvergnate ». Dessin (SAF, n°3496. Id.). Reproduction N&B in Vitoux88, p. 284.
- (1882) « Portrait de M. L. A... ». Dessin (SAF, n°3955. Id.).
- (1883) « Confiturerie Sauret-Gaillard, à Riom (Puy-de-Dôme) ». Peinture (SAF, n°2325. Dom. : 9, place du Collège-de-France, Paris). Vitoux la décrit ainsi « au premier plan, deux caisses d’emballages brossées avec une vigueur et un réalisme peu ordinaires attirent vivement l’œil du spectateur et même le retiennent peut-être un peu trop au détriment des autres parties du tableau qui disparaissent dans un clair-obscur combattu seulement par les lueurs rouges du fourneau sur lequel repose la bassine de cuivre où mijotent lentement les compotes savoureuses. » (p. 291-292).
- (1884) « Portrait de M. L. S... ». Dessin (SAF, n°3193. Id.).
- (1887) « La vieillesse ». Dessin (SAF, n°3505. Id. Sociétaire des Artistes Français. Dom. : 3, rue Bara, Paris).
- (1888) « Portrait de Mlle A. D... ». Dessin/Pastel (Exposition internationale de blanc & noir, n°1445. Id.).
- (< 1888) « Portrait de Pierre Larousse »[4].
- (< 1888) « Portrait de Mme Pierre Larousse ».
- (< 1888) « Portrait de Paillard Ducléré, député de la Sarthe »[5].
- (< 1888) « Portrait de Mme Bergeron ».
- (< 1888) « Portrait de M. Martinet ».
- (< 1888) « Portrait de M. Giat, critique d’art ».
- (< 1888) « Portrait de M. Baux, synologue ».
- (< 1888) « Portrait de du père de l’artiste ». Coll. MARQ.
- (< 1888) « Portrait de M. Quentin ».
- (< 1888) « Portrait de d’Aurèle Quentin, aumônier du lycée Louis Legrand ».
- (< 1888) plusieurs « Portraits de la famille Redouly ».
- (< 1888) « Ma Mère ».
- (< 1888) « Le repos du Dimanche ». Une peinture et une portant ce titre et attribué à un Tullon sont apparus en salle des ventes le 22 janvier 1891 (n°54-55, Drouot, Me Léon Tual, Bottolier-Lasquin expert). Scène de genre, intérieur montagnard que Vitoux décrit en citant un poème de Gabriel Marc[6] (p. 292).
- (< 1888) « L’Enfant prodigue ».
- (< 1888) « Terrasse du jardinier ».
- (< 1888) « Place du Taureau à Clermont-Ferrand ».
- (< 1888) « Église d’Anvers Saint-Georges ».
- (< 1888) « Place du Panthéon au lendemain de l’enterrement de Victor Hugo ».
- (< 1888) « Ragoût ». Coll. Musée d’Amiens.
- (< 1888) « Convoitise ». Dans son roman Une déclassée[7], Auguste Lepage (1835 † 1908) mentionne cette nature morte : « Mademoiselle Godard, jouant avec son ombrelle, avait gagné l'extrémité de l'atelier et affectait de regarder un chou magnifique peint par Pierre Tullon. Ce chou était un véritable chef-d'œuvre de travail. La couleur verte, allait en mourant jusqu'au blanc, selon l'intensité de la sève ou l'effet de la lumière. Les longues feuilles de ce superbe crucifère s'arrondissaient harmonieusement serrées les unes sur les autres et formant une boule irrégulière. Le peintre avait mis un certain amour-propre à l'exécution de cette œuvre. Tout le réseau ténu, compliqué s'échappant de l’arête centrale et traversant la feuille jusqu'à ses extrémités était reproduit avec une fidélité étonnante. A une certaine distance l'illusion était complète ; un véritable chou placé dans un cadre d'or. D'un coin du cadre émergeait un lapin, d'une exécution aussi parfaite que le légume. De ses yeux mobiles le rongeur regardait cette boule verte, si tentante. Ses babines semblaient remuer, ses oreilles dressées écoutaient. ». Pour décrire cette peinture, Vitoux cite un poème d’Albarel[8] et note le « dessin minutieux… sa coloration qui présentait des difficultés considérables… du vert, rien que du vert, et il faut qu’il [l’artiste] sache en graduer bien habilement les nuances pour obtenir l’effet désiré. ».
- (< 1888) Esquisses pour « Jugement dernier ».
- (1890) « Portrait de Mme P. T... ». Dessin/Pastel (SAF, n°3383. Id.).
Bibl. : NCAUV ; Vitoux88, pp. 283-294.).
[1] AD63, Actes des Naissance 6 E 163 12 (1851-1860), vue 9.
[2] Claude Auguste Tamisier (ou Tamizier, La Forie près Ambert 1818 † ?), peintre et professeur de dessin.
[3] Louis Charles Timbal (Paris, 26 février 1821 † Paris, 20 novembre 1880), peintre, collectionneur d’art. Vitoux88 lui attribue, à tort, le titre de conservateur du musée du Louvre.
[4] Pierre Larousse (Toucy, 23 octobre 1817 † Paris, 3 janvier 1875).
[5] Constant-Jules Paillard-Ducléré (Paris, 20 octobre 1844 † Paris, 9 juin 1905).
[6] (Lezoux, 1 avril 1840 † Vichy, 17 juillet 1901).
[7] Une belle-mère, Paris, 1888, 335 p. (p. 310-311).
[8] Paul Albarel (Saint-André-de-Roquelongue, 11 décembre 1873 † Montpellier, 15 juillet 1929), félibre et écrivain occitan.
Cet article est une compilation de notices extraites d'ouvrages entrepris lors du « confinement » : Essai d’un Dictionnaire des Artistes et Peintures dans le Puy-de-Dôme. Toute référence à cette publication est libre SOUS CONDITION de la mention © hughes brivet – alcesteart.com.