Massiac terre natale de deux femmes artistes peintres
Entre Puy-de-Dôme et Haute-Loire, dominée par la chapelle Sainte Madeleine, dans un fossé d’effondrement où coule l’Allagnon, Massiac est une porte d’entrée sur la Haute-Auvergne. La cité cantalienne a vu naître, à la fin du XIXe siècle, deux femmes qui s’exprimeront dans le dessin et la peinture : Marie Reol et Elise Rieuf.
(Massiac (Cantal), 15 janvier 1880 † Ploaré (Finistère), 26 février 1963)
Élève du peintre et lithographe Louis-Marie Désiré-Lucas (1869 † 1949)[1] qu’elle épouse en 1942, Marguerite Marie Réol est sociétaire du SAF (1906) et hors concours suite à une médaille d’Argent (1914) et une médaille d’Or (1921).
- (1907) « Rêverie ». Huile (SAF, n°1326).
- (1908) « Marchande de fleurs ». Huile (SAF, n°1537).
- (1910) « Misère ». Huile (SAF, n°1576, Sociétaire, Dom. : 33 Rue Bayen, Paris).
- (1910) « Bateaux de pêche à l'abri pendant l'orage » . Lithographie (SAF, n°4962).
- (1932) « Portrait de Mme Queinnec ». Peinture (SAF) « portrait vivant est sensible… sur un fond de jardin plein de soleil ;… des iris... d’un coloris frais et dénotent un sens exquis de l’intimité. Ces mêmes qualités de finesse et délicatesse se retrouvent dans son pastel. »[2].
- (1932) « Fleurs [Iris] ». Peinture (SAF).
- (1932) « Roses de Noël et prunes ». Pastel (SAF).
- (1934) « Portrait de Mireille ». Peinture (SAF, n°2062 (Reprod. N&B Catal. p.91). HC. Id.).
- (1934) « Tulipes blanches ». Peinture ((SAF, n°2062).
- (1935) « Portrait de Désiré-Lucas ». (SAF, n°1922).
- (1935) « Tulipes ». (SAF, n°1923).
- (1937) « Portrait du peintre Désiré Lucas ». Huile (SAF, n°1068, Sociétaire HC).
- (sd) « Nature morte au bouquet de fleurs ». Hst, Sbg. 54*65 cm. Enchère : Estim. 80/120 €, lot n°382, SVV Denis Herbette, Doullens (Somme), 28 mars 2023.
[1] Nous n’avons pas trouvé d’œuvres de cet artiste sur le Cantal malgré nos suppositions compte-tenu de ses liens avec M. M. Réol et une peinture passée sous le marteau de la SVV Million le 18 février 2013 « Le Pont rouge à Espalion » (Hst, 455*545 mm, Sbg, lot n°247).
[2] Léon Gerbe, in AL, 1933, n°66, p. 39.
(Massiac (Cantal), 29 juin 1897 † Murat (Cantal), 18 mai 1990)
Élève à l’École des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand (1915) puis de l’Académie Lacaze (1918) à Paris afin de préparer le professorat de dessin, Élise Marie Rieuf rencontre Marguerite Jeanne Carpentier[1] dont elle suit l’enseignement de 1919 à 1922 au 23 boulevard Gouvion-aint-Cyr à Paris, en compagnie d’autres artistes féminins dont Charlotte Musson (1903 † 1975)[2].
Diplôme obtenu le 12 octobre 1921, Élise Rieuf enseigne le dessin à Düsseldorf (1923) puis à Agen (1925). En 1927, elle épouse Paul Veysseyre (Noirétable (Loire), 5 octobre 1896 † Tours (Indre-et-Loire), 8 novembre 1963) un architecte qui travaille en Chine depuis 1921 ; le couple s’installe, de 1927 jusqu’au divorce en 1930, dans la concession française de Shangaï ; Élise Rieuf y expose sa production au Shanghai Art Club. De retour en France, elle enseigne, de 1930 à 1936, à Charleville, Aurillac et Lyon[3]. De 1937 à 1960, nommée professeur, Élise Rieuf exerce à Saint-Cloud, Sèvres, et termine sa carrière au Lycée Molière à Paris. Durant cette période, elle retrouve Marguerite Jeanne Carpentier, expose dans divers salons, et publie un roman Sur les eaux chinoises (1957).
Retraitée, Élise Rieuf s’installe, de 1960 à 1985, à Aix-en-Provence auprès de ses neveux et nièces, et, se consacre à la lecture et la peinture, entourée d'amis intellectuels et d'artistes. Retirée à Massiac depuis 1986, Élise Rieuf décède à la maison de retraite de Murat. Trois ans plus tard, le musée Élise-Rieuf est inauguré à Massiac en 1993.
- (1922) « Etude ». Huile (Indépendants, n°3118. Dom. : 44, av. La Bourdonnais à Paris[4]).
- (1922) « Portrait ». Huile (Indépendants, n°3119. Id.).
- (1923) « Le Lac à Evian ». Huile (Indépendants, n°4019, 200 fr. Id.).
- (1923) « Le Lac à Genève ». Huile (Indépendants, n°4020, 200 fr. Id.).
- (1923) « étude de tête ». Huile (Indépendants, n°4021, 250 fr. Id.).
- (1927) « Portrait ». Huile (XIIIe Salon Cantalien organisé par la Société artistique du Cantal).
- (1927) « Vallée de Massiac ». Huile (Id.).
- (1927) « Femme au châle jaune ». Huile (Id.).
- (1932) « Portrait ». Pastel (SNBA).
- (1932) « [Arbres sur un chemin] ». Huile (SNBA) « chargée de poésie. »[5].
- (1935) « Couronne de tresses ». Huile, Musée Élise-Rieuf.
- (1937) « La Concierge ». Huile, (SNBA, n°1082, Dom. : 91 av de Saxe à Lyon).
Bibl. : Jérôme Baconin, Femmes dans l’Histoire. Auvergne, Bourbonnais et Velay, éditions Sutton, 2020, p. 146-149 (avec portrait et autoportrait).
Web : Musée Rieuf.
[1] Peintre, sculpteur et graveur (Paris, 8 septembre 1886 † Paris, 7 novembre 1965). Son atelier est dispersé à Drouot en juin 1966.
[2] Le musée Elise Rieuf possède plusieurs de ses œuvres suite à donation en 1997, 1998 et 2006.
[3] Son envoi au Salon de 1937 précise son adresse : 91 avenue de Saxe à Lyon.
[4] Domicile de son oncle maternel Basile Malaval (11 mai 1861 † 14 mai 1928), ingénieur au Portugal, Brésil et Egypte.
[5] Léon Gerbe, in AL, 1933, n°66, p. 39.
Pages extraites des ouvrages en préparation :
Murat (Cantal) ses environs. Essai d’un catalogue iconographique. Parution 2ème trimestre 2023.
Dictionnaire des peintres du Cantal (1800-1950).
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