3 avril 1312 Abolition de l'ordre du Temple
3 avril 1312, publication en présence du roi Philippe-le-Bel de la bulle « Vox in Excelso » émise par le pape Clément V en date du 22 mars supprimant l’ordre du Temple par voie de provision et non par sentence de condamnation.
Un mois plus tard, le 2 mai 1312, la bulle papale « Ad providam Christi Vicarii » dévolue les biens du Temple à l’ordre de l’Hôpital.
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Ainsi prend fin la dernière « La révolution des Templiers »[1] amorcée 192 ans plus tôt par Hugues de Païens.
Ce dernier épisode de la chevauchée des chevaliers de l’ordre du Temple commence le 14 septembre 1307 avec l’ordre secret d’arrestation des Templiers donné par Philippe-le-Bel et mis en application le 13 octobre 1307 avec l’arrestation des Templiers du royaume de France.
Le 24 octobre 1307, le grand maître Jacques de Molay est interrogé à Paris ; des premiers interrogatoires avaient eu lieu à Troyes les 14-18 octobre, le 18 octobre à Paris (jusqu’au 24 novembre) et à Pont-de-l’Arche (diocèse de Rouen).
D’autres interrogatoires suivent : Caen (28-29 octobre), Cahors (31 octobre-27 novembre, puis les 2-3 janvier 1308)), Aigues-Mortes (8-11 novembre), Carcassonne (8-13 novembre), Nîmes (16 novembre), Bigorre (21 décembre).
Après avoir protesté le 27 octobre contre l’arrestation des Templiers Clément V émet, le 22 novembre 1307, la bulle « Pastoralis praeminentiae» ordonnant l’arrestation générale des Templiers.
Les Templiers de la Couronne d’Aragon sont arrêtés le 1er décembre 1307, ceux d’Angleterre, de Galles et d’Écosse le 10 janvier 1308.
Le 25 janvier 1308, Jacques de Molay, qui s’était rétracté fin décembre 1307 de ses aveux du 25 octobre de reniement du Christ et de crachat sur la croix, est transféré à Corbeil.
Alors que Clément V avait suspendu les pouvoirs des inquisiteurs et que l’Université de Paris ait désapprouvé l’action de Philippe-le-Bel, des interrogatoires débutent à Poitiers le 26 mai.
Le 5 juillet 1308, Clément V rétablit avec la bulle « Subit assidue » les pouvoirs des inquisiteurs et engage deux procédures distinctes : l'une pour les personnes physiques, l'autre pour l'Ordre en tant que personne morale. Le mois suivant, la bulle « Faciens misericordiam » crée les commissions pour chacune de ces deux procédures.
Jacques de Molay est incarcéré à Poitiers le 13 juillet ; interrogé à Chinon par les cardinaux mandatés par le pape, il est absous avec quatre autres dignitaires les 17-20 août1308.
Les premières procédures diocésaines contre les personnes débutent au printemps 1309 ; les 5-9 juin les Templiers de Clermont sont interrogés[2].
Le 28 mars 1310, près de 600 templiers défendent l’ordre devant l’évêché de Paris qui énumère les 127 articles d’accusation.
Le 12 mai, les premiers templiers sont brûlés comme relaps après le concile de Sens ouvert depuis le 10.
Le 13 mars 1311, avec la bulle « Dudum ad eliciendum » pas très « chrétienne » de Clément V ordonne aux évêques de reprendre les procédures contre les personnes en usant si besoin de la torture.
Le 11 mars 1314, le grand maître Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay commandeur de Normandie sont exécutés sur un bûcher dressé sur l'île aux Juifs, à Paris.
Extrait de Ephéméride Avril, Encyclopédie illustrée de l'Auvergne, Bourbonnais et Velay.
© Hugues J. Brivet
[1] Simonetta Cerrini, préface d’Alain Demurger, Perrin, 2007.
[2] Lire notre publication Guy Dauphin de Celles Dernier Templier du Val d'Alagnon par Robert Liris, éd. HABEO, 2023, 64 p, 25 illustr.
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