Le vaisseau des jésuites à Billom
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(1820) « Estampe du tableau trouvé dans l'église des ci-devant soi-disant jésuites de Billom, en Auvergne, l'an 1762 ». Estampe par François Louis Couché dit Couché fils (Paris, 1782 † 1849). A Paris, chez Lhuillier, rue Serpente, n°16. Bibl. : Bdf du 12 août 1820, n°556. L’estampe accompagnait un Précis de l’histoire des Jésuites[1], suivi de la bulle qui supprime cette société, et de la constitution qui la rétablit dans tout l’univers, avec des notes sur Ignace de Loyola, fondateur de cet ordre, sur l’institut des Jésuites, par G. J. Charvihac, in 8°, broché, pp. viij 246 Imp. de Poulet à Paris, 9, quai des Augustins. Le tableau, peut-être du XVIIe, fut saisi[2], lors de la suppression de l’Ordre des Jésuites, dans le collège de Billom et déposé au greffe du Parlement comme pièce à conviction, (3,10*6,45 m). IFF1800[3] donne l’indication « vers 1808 ».
L’Inventaire général des richesses d’art d la France, Paris, monuments civils, tome 1 (p. 9) indique « il existe deux estampes de dimensions différentes avec la même légende. La plus petite mesure 0m,53 sur 0m,26 de haut ». Les frères Jules et Edmond Goncourt mentionnent[4] une eau-forte gravée « par Moreau [dont] le dessin à la plume, lavis de bistre, appartenait à M. Mahérault ». Il s’agit de Jean-Michel Moreau dit Moreau le Jeune (Paris, 26 mars 1741 † 30 novembre 1814). Emmanuel Bocher[5] décrit les trois états[6] de cette grande planche (au TC 383*812 mm)[7] et cite Jules Guiffrey[8] « Cette grossière image peinte est l’œuvre de quelque barbouilleur de dixième ordre… Ce tableau a été gravé deux fois dans deux dimensions différentes. Sur la plus grande de ces estampes, les légendes sont en latin, comme sur le tableau original ; dans l’autre plus petite, les inscriptions explicatives ont été traduites en français ». Le catalogue de la vente du collectionneur Pierre Defer mentionne sous le n°264 (p. 35) trois pièces portant le même titre sans autre précision. L’expert Loÿs Delteil regroupe, sous le même n°442, quatre planches ayant servi de frontispices pour les Nouvelles Ecclésiastiques[9] dont une Estampe du Tableau trouvé… lors de la vente de la collection Soulavie en 1904, p. 70.
[1] Les PP. Augustin et Aloys de Backer font suivre la notice inclus dans leur Bibliothèque des écrivains de la compagnie de Jésus ou Notices bibliographiques, Imp. L. Grandmont-Donders (Liège), 1853-1861, 7 vol. de la mention Ouvrage peu important (vol. 5, p. 481).
[2] Procès-verbal daté du 16 décembre 1762, publié dans le Musée des Archives Nationales, n°1000, Paris, Plon, 1872, p. 606.
[3] Vol. 5, p. 221, n°1.
[4] L’Art du XVIIIe siècle. Série 3, Paris, G. Charpentier éditeur, 1881-1882, p. 149.
[5] Les gravures françaises du XVIIIe siècle ou Catalogue raisonné des estampes, pièces en couleur, au bistre et au lavis, de 1700 à 1800, fascicule 6, 1875-1882, p. 85, n°227. Voir également Portalis, vol. 3, p. 159, n°23 d’après divers.
[6] Une épreuve du premier état, avant toute lettre, expertisée par Loÿs Delteil a été mise en vente sous le n°268 en 1908.
[7] Lors de la vente de la collection des barons Haller von Hallerstein, 4ème partie, 1861, une Estampe du tableau trouvé dans l’église des ci-devant soi-disans Jésuistes de Billom, en Auvergne, le 15 juillet 1763 [sic] est décrite sous le n°204 avec les mesures Hauteur 44 cent, largeur 82 cent. Pièce satyrique.
[8] « L’Hôtel de Soubise. Les bâtiments, les tableaux, le musée » (1er article) in Gazette des Beaux-Arts, 1869, p. 393-416. Dans cet article, Guiffrey signale un probable tableau similaire dans l’église Saint-Pierre à Saint-Omer.
[9] Publication hebdomadaire française parue de 1728 à 1803 pour lutter contre la mise en application de la Bulle Unigenitus (1713) et soutenir les jansénistes.
Cet article est une compilation de notices extraites d'ouvrages entrepris lors du « confinement » : Essai d’un Dictionnaire des Artistes et Peintures en Livradois Forez, Essai d’un Dictionnaire des Artistes et Peintures dans le Puy-de-Dôme. Toute référence à cette publication est libre SOUS CONDITION de la mention © hughes brivet – alcesteart.com.